16/04/2013
Annemasse honore ses "Justes parmi les Nations" le 28 avril
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08/02/2010
Francia et Louise Labioz-Lamberlin honorées de la médaille des Justes
Dominique Dord, Herbert Herz,
député-maire d'Aix-les-Bains et délégué du Comité français Yad Vashem
le Conseil municipal pour la Suisse, la Savoie et le Dauphiné
vous prient de leur faire l'honneur d'assister à la cérémonie au cours de laquelle
Raphaël Morav,
ministre conseiller aux affaires économiques et scientifiques auprès de l'Ambassade d'Israël à Paris
remettra à titre posthume la médaille des "Justes parmi les Nations" à
Francia et Louise Labioz-Lamberlin.
représentées par leur neveu et leurs nièces
Gérard Labioz-Lamberlin,
Françoise Agoulay et Micheline Margulies
Le lundi 8 février 2010 à 18h
Salon d'honneur de l'Hôtel de Ville
Place Maurice Mollard
73100 Aix-les-Bains.
La médaille des Justes est décernée par le Mémorial Yad Vashem de Jérusalem aux personnes non juives ayant au péril de leur vie sauvé des personnes ou des familles juives sous l'occupation allemande.
17:14 Publié dans Médaille des Justes parmi les Nations | Tags : francia et louise labioz-lamberlin, yad vashem, médaille des justes, aix-les-bains, herbert herz, dominique dord | Lien permanent | Commentaires (0)
07/11/2009
Invitation à une remise de médaille des Justes:Un couple de Justes honorés en Savoie, dimanche 8 nov.
Invitation à assister à une remise de médaille des Justes parmi les Nations, dimanche 8 nov.09:
INVITATION
Le Maire François HERVE, le conseil municipal de Brison Saint Innocent,
et le Comité Français pour Yad Vashem représenté par
Herbert HERZ, délégué Savoie-Dauphiné
Vous convient à la réception organisée en l'honneur
De la remise de la médaille des Justes parmi les Nations
Décernée à titre posthume à
Honoré et Léa BERNICHON,
Représentés par leur fils Monsieur Norbert BERNICHON,
Le dimanche 8 novembre 2009, à 15h, à la Mairie de Brison Saint Innocent, près d'Aix-les-Bains en Savoie
Le couple Honoré et Léa BERNICHON ont abrité et sauvé un garçon juif menacé de déportation sous l'occupation allemande. Ce garçon est aujourd'hui le Docteur Serge GARBARG, cardiologue à Paris. Il viendra pour la circonstance à Brison où autrefois il a été sauvé.
La médaille sera remise par le délégué régional du comité français pour Yad Vashem, Herbert HERZ
15:31 Publié dans Médaille des Justes parmi les Nations | Tags : médaille des justes, yad vashem, honoré et léa bernichon, serge garbarg, herbert herz, brison saint innocent, savoie | Lien permanent | Commentaires (1)
11/10/2009
Mme Blanche Rorato honorée comme Juste parmi les Nations
Mme Blanche Rorato a été honorée mercredi 7 octobre 2009, à titre posthume. de la Médaille des Justes parmi les Nations à Saint-Laurent-du-Pont, Isère, France.
C'est son fils Gérard Rorato qui a reçu pour sa mère la médaille des Justes, ainsi que le certificat qui l'accompagne, des mains de Herbert Herz, délégué de Yad Vashem pour cette région.
C'est à l'initiative de Mr. Henri Grajzgrund, sauvé ainsi que sa famille par Mme Blanche Rorato pendant la seconde guerre mondiale, que la mémoire de Mme Blanche Rorato a pu être honorée.
C'est en présence d'une assistance émue que cette cérémonie a eu lieu. Ci-dessous sont reproduits les discours de Messieurs Henri Grajsgrund, Herbert Herz et Gérard Rorato.
Discours de Mr Henri Grajsgrund:
Monsieur le délégué du Comité français pour Yad Vashem
Messieurs les représentants des Associations
Monsieur le Maire de Saint Laurent du Pont
Messieurs les élus,
Mesdames, Messieurs,
Aujourd'hui, je suis de retour parmi vous à Saint Laurent du Pont pour la remise de la médaille des Justes des Nations par M. le Délégué du Comité Français pour Yad Vashem aux ayants droits de Mme Blanche Rorato, honorée à titre posthume.
J'avais dix ans, lorsque des événements que je ne pouvais comprendre ont totalement bouleversé la vie de mes parents et la mienne de jeune garçon.
J'ai relu récemment l'ouvrage "les sentiers de la liberté Dauphine 1939-1945" pour essayer de comprendre l'atmosphère de cette époque-
On était au cours de l'automne 1943 - et l'armée d'occupation italienne vaincue se retirait du Dauphiné et était remplacée par l'armée allemande.
C'était la fin de "l'occupation modérément opprimante" - comme indiqué dans les ouvrages relatifs à cette époque -
Ma famille d'origine juive polonaise était installée à Grenoble depuis plus de dix ans - et mes parents étaient très inquiets:
- de ce changement de situation,
- de la tension qui montait à Grenoble
- suite à l'assassinat de Monsieur André Abry en octobre 1943, et de la rafle du 11 novembre 1943
- du fait du regroupement des réfractaires du STO dans le maquis du Vercors- les Allemands renforçant leur garnison en prévision d'attaques du maquis.
Grâce à des relations amies sur Grenoble, mes parents ont pu entrer en contact avec Mme Blanche Rorato - habitant la Commune de Saint Laurent Du Pont au lieudit "Buisson rond" - où elle exploitait une ferme avec son mari- elle avait un fils, Gérard, qui avait 2 ans à l'époque -
C'était la campagne- on devait pouvoir y vivre sans se faire remarquer -
Ces personnes nous ont accueillis immédiatement- je pense en Octobre ou Novembre 1943- avec une très grande générosité, mettant à notre disposition un petit logement intégré dans cette ferme.
A cette époque, je n'avais aucune conscience de ce qui se tramait autour de nous, mes parents ne parlant jamais des événements devant moi.
De façon à ne pas attirer l'attention, j'avais été inscrit à l'école de Saint Laurent Du Pont- en tant que réfugié de la ville de Grenoble et habitant chez Mme Blanche Rorato- qui m'hébergeait.
Mes parents vaquaient aux occupations de la ferme, sans trop se faire voir de l'extérieur.
De cette période je n'ai que quelques souvenirs - me rapppelant que j'avais des vêtements chauds pour supporter l'hiver et qu'en fait je n'avais pas trop souffert de la faim - Mme Blanche Rorato veillant sur nous avec beaucoup de condescendance comme si nous étions de sa proche famille.
A l'école, je me souviens que j'étais dans la classe préparatoire au certificat d'études - ce qui représentait un premier diplôme d'importance pour mes parents - étant donné qu'ils étaient d'origine étrangère.
Pendant ce temps-là eurent lieu à Grenoble des rafles des Juifs par l'armée allemande, et notamment Place Vaucanson, la veille de Noël 1943, puis dans les mois qui suivirent.
Les nouvelles circulaient, mais Mme Blanche Rorato n'en a jamais fait état à mes parents - d'après ce qui m'a été rapporté-
Un jour de printemps 1944, compte tenu de l'occupation du Massif du Vercors par les FFI, il y a eu une irruption de l'armée allemande à Saint Laurent du Pont - et ce jusqu'au hameau de "Buisson rond" à la ferme de Blanche Rorato - les hommes présents dans la ferme ont eu juste le temps de rejoindre les bois situés à proximité pour ne pas tomber entre les mains des Allemands.
Ma mère d'origine juive polonaise, parlait le yiddish allemand - et l'officier allemand a été agréablement surpris d'entendre quelqu'un parler couramment une langue qu'il comprenait, lui si loin de son pays natal.
D'après ce qui m'en a été dit plus tard, ils recherchaient les hommes pour les arrêter, mais ma mère leur a répondu qu'ils avaient été réquisitionnés de force par le maquis et qu'elles étaient sans nouvelles d'eux.
Les officiers se sont contentés de cette explication et sont partis.
Le seul événement vraiment marquant dont je me souviens de cette époque - c'est le survol de Saint Laurent du Pont par une armada d'avions alliés - plusieurs centaines- au moment du débarquement en juin 1944 - après recherches, je pense qu'il devait s'agir de l'opération Zébra du 25 juin 1944, au cours de laquelle les alliés procédèrent en plein jour à un parachutage massif d'armes sur le Plateau du Vercors et sur d'autres sites dans l'Ain et le Jura -
Puis vinrent les journées de la Libération de Grenoble le 25 août 1944 -
Mes parents furent heureux de pouvoir enfin retrouver leur liberté en retournant à Grenoble et vivre libres.
Cette liberté retrouvée, ils l'ont due au courage et à la générosité de Mme Blanche Rorato qui a pris des risques au péril de sa vie d'héberger une famille juive dans la détresse.
Madame Blanche Rorato en savait les risques, mais comptait certainement sur la Providence pour que l'irréparable ne se produise. Elle a été exaucée, et nous nous en sommes tous sortis vivants, libres, mes parents marqués toujours par ces événements. -
Malheureusement mon père n'en a guère profité.
En effet, s'étant engagé volontairement en 1939 en tant qu'étranger, il était revenu en 1940 - après l'armistice très malade, suite à de nombreux ulcères résultant d'une très mauvaise nourriture -
Il est mort le jour de la Victoire le 8 mai 1945 - ayant eu encore la force et la joie d'entendre le carillon de toutes les cloches de ville en liesse.
L'hommage que vous rendez aujourd'hui à Mme Blanche Rorato est plus que mérité, en lui décernant à titre posthume la Médaille des Justes parmi les Nations - sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud " Quiconque sauve une vie, sauve l'univers tout entier".
Je sais que son fils aura à coeur de conserver précieusement cette médaille et de la transmettre de génération en génération, afin que le souvenir de Blanche Rorato ne soit pas effacé des mémoires.
J'associe à cet hommage le souvenir de mes parents qui ont vécu dans cette clandestinité avec la peur au ventre de ce qui pouvait arriver s'ils étaient pris, tant pour leur famille que pour leurs généreux bienfaiteurs.
Je viens de faire cette année le pèlerinage à Auschwitz, afin de me rendre compte de la réalité de la barbarie nazie - personne ne pouvait l'imaginer à l'époque.
J'en frémis encore.
Enfin, je voudrais rendre hommage aux nombreuses familles françaises encore anonymes qui, en Dauphiné, ont accueilli, hébergé des familles juives ou facilité leurs passages vers des lieux plus surs - et pour lesquelles un devoir de mémoire reste à accomplir.
Henri Grajsgrund
Discours de Monsieur Herbert Herz, délégué de Yad Vashem la Savoie, la Haute-Savoie et le Dauphiné
Monsieur le Maire,
Medames, Messieurs, chers Amis,
Tout d'abord je tiens à remercier M. Louis Monin, le maire de Saint Laurent, et le Conseil Municipal, pour leur engagement et leur accueil chaleureux. Je remercie aussi M. Henry Grajzgrund pour son témoignage et d'abord d'avoir engagé les démarches auprès du Mémorial Yad Vashem grâce auxquelles nous sommes aujourd'hui ici réunis.
C'est avec plaisir et une certaine émotion que je reviens aujourd'hui dans cette région, le Dauphiné où, réfugié moi-même en 1943 j'ai eu la chance de trouver le chemin de la Résistance. Cette terre hospitalière comme la Savoie voisine où sous l'occupation nazie, comme le dit le chant des Allobroges, "le malheur trouva protection".
Pourquoi, pourrait-on se demander aujourd'hui, pourquoi en ce temps de malheur des êtres humains injustement persécutés, devaient-ils chercher protection? C'est que dès la défaite de juin 1940 le gouvernement réactionnaire de Vichy avait emboîté le pas des occupants nazis dans leur dessein le plus inhumain, en décrétant hors la loi la population juive de ce pays. Ainsi étaient foulées aux pieds les traditions d'hospitalité et de générosité de la France. Dés lors la chasse à l'homme était ouverte, allant jusqu'à l'arrestation d'enfants juifs dans les écoles et les maisons d'enfants, que ce fut par la police de Pétain où par les occupants allemands eux-mêmes, comme non loin d'ici à Voiron au lieu-dit La Martellière en mars 1944. Si les nazis ont pu ainsi se saisir de 18 enfants et adolescents juifs, déportés ensuite sans retour, c'était grâce à une dénonciation. En effet les Allemands offraient une prime à tout dénonciateur de Juif ou de résistant.
Heureusement les Français dans leur très grande majorité ne mangeaient pas de ce pain là. Déjà par un silence complice ils permirent souvent aux familles juives réfugiées dans nos campagnes ou cachées en ville d'échapper au malheur. Cependant une minorité de nos compatriotes s'engagèrent activement dans la protection de nos familles pourchassées, dans le sauvetage de nos enfants, courant eux-mêmes de grands risques, sans rien demander en échange. Ces hommes et ces femmes de grand coeur, ces sauveteurs d'êtres humains menacés par la barbarie nazie, nous les appelons les Justes parmi les Nations.
Ces Justes qui sont "l'honneur et la fierté de la France", comme le Président Chirac s'est exprimé lors d'une cérémonie mémorable au Panthéon, il y a quelques années.
Nous sommes heureux aujourd'hui d'accueillir, parmi les deux mille Justes de France à ce jour déjà nommés, Blanche Rorato, votre Maman Monsieur Rorato, votre maman de mémoire bénie, pour avoir accueilli avec générosité, et ainsi sauvé une famille juive en détresse, la famille Grajzgrund.
L'élévation de personnes non juives au rang de Juste, aujourd'hui surtout à titre posthume, est effectuée sur la foi de témoignages ou de preuves irréfutables par le Mémorial central de la Shoah Yad Vashem à Jérusalem en Israël, que j'ai l'honneur de représenter dans notre région. Ce mémorial a été créé peu après l'édification de l'état d'Israël, pour perpétuer le souvenir des six millions de victimes juives de la Shoah, dont un million cinq cent mille enfants. Afin que nul n'oublie.
Le mot Shoah veut dire catastrophe en hébreu. Le nom de Yad Vashem est tiré de la Bible, du livre d'Isaïe qui nous est commun, à nous, juifs et chrétiens, où il est dit: "je leur ferai un monument – yad, et un nom – va shem, qui ne seront point effacés.
Le peuple juif est celui de la mémoire. Aujourd'hui encore après 65 ans, épris de justice il lui importe d'exprimer sa reconnaissance éternelle à celles et ceux qui l'ont secouru au temps de sa détresse.
Sur la Médaille des Justes au nom de votre maman défunte, cher Monsieur Rorato, sont gravées ces paroles de nos écritures:
"Qui sauve une vie sauve toute l'humanité" ce qui signifie que toute la descendance de la personne sauvée est ainsi préservée.
C'est pour moi un grand honneur et un plaisir de vous remettre, au nom de l'Ambassadeur d'Israël en France, cette marque de la gratitude du peuple juif, la Médaille des Justes et le Certificat d'Honneur qui l'accompagne.
Herbert Herz
Discours de Monsieur Gérard Rorato, fils de Mme Blanche Rorato
Monsieur le délégué de Yad Vashem,
Monsieur le Député,
Monsieur le Conseiller Général,
Monsieur le président de la Communauté de Communes,
Monsieur le Maire,
Mesdames et Messieurs les Conseillers Communaux,
Henri,
Parmi les personnes présentes, bien peu ont vécu l'époque sombre des années 40, où Henri et ses parents ont partagé notre quotidien pendant presque un an. c'était un grand risque pour nous tous, mais cela ne m'atteignait pas. J'étais alors dans mes très jeunes années. Beaucoup plus tard, j'ai appris par mon entourage que les étrangers qui vivaient dans notre maison étaient des gens qui fuyaient l'occupant.
Plus de soixante ans après, un certain 1er novembre, Henri, avec beaucoup d'entêtement est parvenu jusqu'à cette maison qui l'avait abrité, aidé d'un seul détail qu'il avait mémorisé: le prénom de ma mère Blanche.
Grande émotion de part et d'autre, explications, évocations diverses: l'école de Villette, le bambin qu'il taquinait (c'était moi), la fuite de son père dans le bois du Buisson-Rond le jour où des soldats allemands s'en sont rapprochés... Une grande frayeur, une inquiétude permanente, une surveillance constante.
Lors d'une invitation chez Henri, nous avons ensemble consulté quelques photos, ce qui m'a permis de dénouer l'énigme de visages inconnus qui me troublaient sur certains clichés, ceux de nos hôtes cachés.
Ni les uns ni les autres ne sont plus de ce monde mais Henri, lui, n'a jamais oublié Blanche. S'il s'est efforcé de la retrouver pour la remercier, il ne peut aujourd'hui le faire.
En évoquant ici sa mémoire, il veut rendre hommage à son dévouement, son abnégation, et c'est pour elle qu'il m'a demandé d'être présent, entouré de quelques membres de la famille, des amis qui l'ont connue. C'est aussi un grand honneur qu'il a voulu lui rendre en sollicitant pour elle, en témoignage de sa reconnaissance la Médaille des Justes.
Je la reçois ce jour, pour Blanche, avec une très grande émotion. Cette distinction posthume touche toute la famille. Nous pensons à elle, à mon père aussi qui l'a accompagnée dans ses craintes, ses soucis, ses grandes angoisses du moment et dans les mêmes risques.
Femme humble, discrète, elle n'aurait jamais pensé, j'en suis certain, être pareillement honorée. Elle n'aurait pu dire qu'un seul mot, deux peut-être? Merci beaucoup... Ces deux mots pour Henri en particulier, pour sa démarche désintéressée mais aussi et très respectueusement pour Mr Herz délégué Savoie-Dauphiné pour Yad Vashem.
Quand à moi, je sais gré de leur présence à Mr Jean-Louis Monin, Maire de notre petite ville, qui nous accueille ce matin, de même qu'à ceux de nos élus et présidents des différentes associations qui ont fait le déplacement.
Et je termine en disant très simplement à Henri: "Ma maison te reste ouverte"
Merci encore.
Gérard Rorato
Quelques photos de la cérémonie:
19:20 Publié dans Médaille des Justes parmi les Nations | Tags : blanche rorato, saint laurent du pont, gérard rorato, henri grajzgrund, herbert herz, yad vashem, justes parmi les nations | Lien permanent | Commentaires (0)
27/06/2009
Emission radio sur Dora et Elie Pressmann sauvés par Antoine Besson
Frédérique Pressmann, journaliste audio à ARTE Radio, a réalisé un documentaire sur son père Elie Pressmann, sauvé pendant la guerre avec sa soeur Dora par Antoine Besson.
Ce documentaire a été enregistré lors de la cérémonie de remise de la médaille des Justes à Montmélian en l'honneur d'Antoine Besson. (Voir à cet égard la note intitulée: "Antoine Besson reçoit la médaille des Justes".)
Tiré du site d'ARTE Radio:
"Pendant l'Occupation un petit enfant juif, Elie Pressmann, a été caché par un habitant de Montmélian (Savoie). Soixante ans plus tard, Antoine Besson reçoit la médaille de "Juste entre les nations" à titre posthume. Elie Pressmann revisite les lieux de son enfance en compagnie de sa famille. Du présent au passé, sa fille Frédérique tisse en virtuose la mémoire des siens et l'écho de l'Histoire. "
Vous pouvez écouter cette émission d'une durée de 31 min 11 sec en cliquant ci-dessous sur la touche "écouter" (comme sur un enregistreur):
02:14 Publié dans Médaille des Justes parmi les Nations | Tags : elie pressmann, antoine besson, herbert herz, frédérique pressman, sauvetage enfants juifs, médailles des justes | Lien permanent | Commentaires (0)
09/07/2008
Antoine Besson reçoit la médaille des Justes
Le dimanche 29 juin, à Montmélian, Antoine Besson, ancien maire de cette ville savoyarde a été honoré à titre posthume de la Médaille des Justes parmi les Nations décernée par l'institut Yad Vashem de Jérusalem pour son action de sauvetage de deux enfants juifs pendant la seconde guerre mondiale. C'est le petit-fils d'Antoine Besson, Patrick Postel qui a reçu la médaille ainsi que le diplôme qui l'accompagne des mains d'Herbert Herz délégué de Yad Vashem en Savoie, Haute-Savoie, Ain et Suisse Romande. Une nombreuse assistance, dont beaucoup d'enfants, était présente. Dora et Elie Pressmann, qui étaient ces deux enfants de l'époque, avaient fait le voyage de Paris pour honorer la mémoire de leur sauveteur. Ils sont toujours restés en contact avec lui et sa famille après la guerre et ont noué des liens qui ont perduré avec les années. Frédérique Pressmann, journaliste à Arte-Radio, est en train de faire un reportage sur Antoine Besson qui sera retransmis cet automne 08 sur Arte Radio (radio par internet).
Ci-dessous les discours du témoin sauvé Elie Pressmann ainsi que celui d'Herbert Herz et quelques photos de la cérémonie.
Discours d'Elie Pressmann:
Madame le maire, monsieur le délégué du Comité Français de de Yad Vashem, monsieur le Président de la communauté israélite de Chambéry, cher Patrick, chers amis.
Il y a 65 ans, dans les tous premiers jours du mois de janvier 1943, en plein hiver glacial, je débarquais dans cette ville de Montmélian en compagnie de ma soeur aînée, Gisèle. J’avais tout juste 10 ans, Antoine Besson 60 ans. Je suis donc plus âgé aujourd’hui qu’il n’était à cette époque. Quelle émotion de remonter ainsi le temps. Le temps d’une vie déjà longue. Et quelle émotion de pouvoir aboutir aujourd’hui, avec vous tous réunis à cette remise de médaille.
Mon père et ma mère pour fuir les pogroms étaient arrivés de Biélorussie à Paris en 1923. Ils eurent trois filles, Gisèle, Dora, ici présente à mes côtés, Marcelle et moi-même, le petit dernier. Dora et moi sommes les seuls survivants aujourd’hui. Nous formions alors une famille simple et sans histoire jusqu’à l’entrée en guerre. Mes sœurs allaient à l’école primaire de la rue de Sévigné à Paris, lorsqu’en 1939 eut lieu l’exode général des écoles. L’exode était conduit par des enseignantes de cet établissement. La responsable de ce groupe Berthe POSTEL, fille aînée d’Antoine BESSON avait demandé à sa sœur Lisette BESSON, pharmacienne, de l’aider dans cette tâche difficile. Mes trois sœurs faisant partie de cette expédition, ma mère avait réussi sur le quai de la gare à convaincre in extremis Berthe POSTEL BESSON de m’emmener avec elles au lieu de me laisser partir seul avec mon école. J’avais 6 ans et c’est ainsi que je me suis retrouvé, seul garçon, perdu dans une école de jeunes filles de 10 à 18 ans pour une épopée qui allait durer plusieurs mois à St Gervais la Forêt dans le Loiret. Et c’est là-bas que j’ai rencontré pour la première fois le père de Berthe et Lisette : Antoine BESSON. Il était venu à Noël rendre visite à ses filles et à tout ce collège en villégiature forcée. Etant l’unique garçon il m’avait remarqué par la force des choses.
A la fin de cet épisode de ce qui s’appelle curieusement “la drôle de guerre” ma famille s’est retrouvée à Paris où nous avons vécu normalement jusqu’au fameux décret sur les juifs et à la rafle du « Vélodrome d’hiver » à laquelle nous avons échappé miraculeusement. Pour passer la ligne de démarcation nous nous étions séparés, les enfants d’un côté, notre père d’un autre et notre mère d’un autre encore. Et c’est là qu’elle avait été arrêtée pour être déportée à Auschwitz le 7 août 1942 par le convoi N° 16 et gazée dès son arrivée.
(Ce que nous avons appris bien des années après)
Mes sœurs et moi avions pu nous réfugier en zone libre chez des amis, eux-mêmes réfugiés, au Puy en Velay en Haute Loire. Pour ne pas trop peser sur ces amis et la zone libre devant disparaître, ma sœur Gisèle qui avait gardé des relations avec la famille BESSON, avait écrit à Antoine BESSON pour lui demander s’il lui était possible de nous accueillir en Savoie pour quelque temps.
Il s’est peut-être souvenu du petit garçon de l’exode et il a immédiatement accepté. Et c’est ainsi que début 1943 ma sœur Gisèle et moi sommes arrivés ici. Antoine BESSON venait de prendre sa retraite de « Postier Ambulant » et était ainsi maître de son temps. J’ai donc passé deux ans et demi sous sa protection, jusqu’à la fin de la guerre. D’abord à l’école communale de MONTMÉLIAN pendant un an et demi puis un an comme interne au lycée de CHAMBÉRY. Je dois avouer que malgré l’angoisse de l’attente et l’incertitude de retrouver ma mère un jour, cette expérience a été une des plus riches et des plus marquantes de mon existence grâce à lui. C’était un savoyard de souche, à la peau dure, droit, épris de justice, dégageant une force sereine face à l’adversité. D’origine modeste, c’était un homme respecté par toute la communauté de MONTMÉLIAN. Fils et petit-fils de sabotier, il avait gardé la même maison où travaillaient ses aïeux et l’ancienne échoppe avec sa vitrine sur le devant avait été transformée en salle à manger pour les grandes occasions. Et bien entendu, il n’avait jamais été question de compensation financière pour notre séjour. Les motivations de notre protecteur étaient tout simplement morales et humaines. Athée et socialiste de la première heure, cela lui semblait tout naturel d’abriter sous son toit des enfants fuyant la persécution nazie. Les risques encourus par lui étaient les mêmes j’imagine que pour toute personne abritant des juifs pendant cette période. A la merci d’une dénonciation. Nous n’avions pas changé de nom. Nous étions sensés être de lointains filleuls venus d’Alsace : PRESSMANN ayant une consonance de cette province. Par ailleurs Mr BESSON avait naturellement transformé mon prénom Elie en « LILI ». Le gars Lili qu’il emmenait partout avec lui sur le cadre de sa bicyclette . Le petit citadin que j’étais découvrait la terre de Savoie et ses merveilles naturelles. Nos relations étaient idéales. Il avait eu deux filles et n’avait pas encore de petits-enfants. J’étais donc un petit-fils intérimaire mais pour moi c’était à la fois un grand-père et un père qui m’enseignait chaque jour les choses essentielles de la vie.
Il avait un jardin potager. Des vignes. Des ruches. Il élevait des lapins et était chasseur. C’est ainsi qu’à ses côtés j’ai fait mon apprentissage de jardinier, de vigneron, d’apiculteur, de braconnier même, en posant des collets pour les lièvres. Les temps étaient difficiles. A la belle saison, il m’envoyait vendre au marché les légumes de sa production et je partais avec la marchandise et une balance sur une brouette. J’avais un peu honte et en même temps j’étais fier de pouvoir rapporter à la maison les quelques francs de la vente effectuée. Tant de souvenirs affleurent ainsi à ma mémoire. Les mauvais s’estompent, ne restent que les meilleurs et je ne peux résumer en si peu de temps tous les jours de cette sombre période où s’entremêlaient le rire et les pleurs, l’angoisse et l’espoir.
Au départ des allemands, ma sœur Dora était venue nous rejoindre et à la fin de la guerre, en mai 1945, j’étais encore interne au lycée de Chambéry. J’ai fini l’année scolaire et je suis resté avec elle à Montmélian jusqu’au mois d’août tandis que notre sœur Gisèle était repartie à Paris pour récupérer notre appartement qui avait été spolié et pour organiser le retour familial au mieux possible avec notre père qui avait vécu en clandestinité de son côté durant toute la guerre et avait pu ainsi passer entre les mailles du filet.
La paix retrouvée, nous sommes donc retournés chacun vers notre destin mais les liens affectifs avaient été à jamais noués avec Antoine Besson ainsi qu’avec ses filles Berthe et Lisette .
Antoine BESSON a été le premier maire élu à Montmélian dès la libération.
Il a par la suite monté une coopérative des vins avec les communes avoisinantes et c’est ainsi, grâce à lui, que les vins de Savoie ont obtenu le label VDQS .
Nous sommes toujours restés en contact au fil des ans. J’ai conservé toutes ses lettres magnifiques, pleines d’humour et de foi en la vie. Il était ravi de me savoir marié et ayant, à mon tour, deux filles comme lui. Chaque naissance donnait l’occasion de nous retrouver à Montmélian pour fêter et arroser l’événement. Baptême laïc qu’il était heureux et fier d’accomplir à la Roussette ou à l’Apremont de son terroir. Tous ces moments sont gravés à jamais dans nos albums de photos-souvenirs qui seront transmis à nos enfants et petits-enfants.
Depuis sa mort en 1971, son portrait préside sur ma table de travail et chaque jour je peux ainsi croiser son regard.
J’aimerais conclure ce témoignage par une citation d’Albert Camus :
“Oui, il y a la beauté et il y a les humiliés. Quelles que soient les difficultés de l’entreprise je voudrais n’être infidèle ni à l’une ni aux autres”
Je peux affirmer aujourd’hui que si le petit humilié que j’étais il y a 65 ans a appris à connaître et reconnaître la beauté et à croire malgré tout en ce qu’il y a de meilleur en l’homme, c’est pour beaucoup grâce à Antoine Besson.
Gloire, honneur et reconnaissance à toi Antoine Besson, aujourd’hui “Juste parmi les Nations”.
Elie Pressmann
Discours d'Herbert Herz:
Remise de la Médaille des Justes à M. Patrick Postel, pour son grand-père Antoine Besson, à la mairie de Montmélian (Savoie) le 29 juin 2008.
Allocution de Herbert Herz, délégué du mémorial Yad Vashem en Israël.
Madame le Maire,
Mesdames Messieurs les membres du Conseil Municipal
M. le Président dela Communauté juive de Chambéry-Savoie
Mesdames, Messieurs, chers Amis
Au nom du mémorial de la Shoah YAD VASHEM en Israël, qu j`ai l`honneur de représenter dans notre région, je tiens tout d`abord à remercier Madame Béatrice Santais, le Maire de Montmélian, pour son accueil chaleureux et son implication sans réserve dans la présente cérémonie. A ces remerciements j`associe le Conseil Municipal. Je tiens aussi à remercier Elie et Dora Pressmann pour leur initiative auprès de Yad Vashem, et pour leur beau témoignage.
C`est pour exprimer la reconnaissance des juifs de France envers un de leurs courageux sauveteurs du temps de leur détresse , que je reviens aujourd`hui en Savoie, cette terre hospitalière où, comme le dit le chant des Allobroges, " le malheur trouva protection".
Pourquoi donc, il y a maintenant plus de 60 ans, des malheureux, des enfants notamment, devaient-ils chercher désespérément protection ? C`est une page de notre passé qu`il faut connaître, car ignorer l`histoire, c`est risquer de devoir revivre ses pires dérapages. La connaissance du passé éclaire le présent et nous aide à préparer un avenir que nous voulons harmonieux. Voici donc un bref rappel d`histoire récente, pour vous les jeunes qui êtes parmi nous et qui n`avez pas connu la sombre période de l`occupation allemande en France.
Il a fallu longtemps pour que soit publiquement reconnu dans notre pays la participation très active de l`infâme régime de Vichy au génocide des juifs perpétré mèthodiquement et avec une perfidie diabolique par Adolf Hitler et ses nazis, en Allemagne et dans tous les pays occupés. En France les lois scélérates " portant statut des juifs " furent édictées par le gouvernement de Pétain dès sa prise de pouvoir, devançant les ordres de l`occupant nazi, foulant au pied les traditions égalitaires, hospitalières de la République. Dès lors les juifs se virent spoliés de leurs biens, eexclus de leurs droits de citoyens, astreints en zone occupée au port d`un signe distinctif qui se voulait infament, l`étoile jaune, comme au moyen âge. Immigrés ou Français de vieille souche, ils furent traités en pestiférés, accusés de tous les maux.
Ce n`était qu`un début. Suivit ce que nous appellerions aujourd`hui la purification ethnique. Au cours de la tristement célèbre rafle du Vel d`hiv à Paris, le 16 juillet 1942, onze mille juifs étrangers furent arrêtés puis déportés sans retour, dont quatre mille enfants.
En zone dite libre aussi des milliers de mes coreligionnaires furent raflés un mois plus tard et livrés aux nazis allemands, après avoir été parqués dans un camp dans chaque département, ici en Savoie, le camp de Ruffieux., avant l`embarquement en wagons plombés vers une destination inconnue. C`est à dire vers la mort programmée à l`échelle industrielle. C`est sans états d`âme que Pétain, Laval et consorts livrèrent hommes, femmes et enfants dont le seul "crime" était d`être nés...juifs. Haro sur la différence. Méfions-nous, cela reste d`actualité.
Dans ce temps de malheur sous l`occupation, la peste nazie avait contaminé certains esprits de notre pays, la France. Il s`et trouvé des gens assez ignobles pour dénoncer à la Gestapo par haine, par cupidité, des réfugiés pourchassés, voire des enfants juifs cachés dans des maisons d`enfants , comme à Izieu dans l`Ain, ou les Allemands arrètèrent 40 enfants et les déportèrent sans retour.
Heureusement les Français dans leur grande majorité ne mangeaient pas de ce pain là. Un silence complice régnait en général autour des juifs en danger ayant cherché refuge dans nos campagnes, nos montagnes. Faisant preuve de solidarité, des Français et des Françaises , chrétiens ou libre-penseurs, se sont engagés activement pour secourir des êtres humains en danger de mort, n`écoutant que leur coeur généreux, bravant les lois et consignes d`un gouvernement à la solde de l`ennemi.
Ces Justes, comme nous les appelons, mirent en danger leur propre liberté, voire leur vie, et croyez moi chers amis ce n` est pas une parole en l`air. Plusieurs de nos sauveteurs, dans la région Savoie, moururent en déportation, comme l`Abbé Rosay curé de Douvaine et Edourd Hudry, secrétaire de la mairie du Grand-Bornand. .Ceci pour dire que si nous les juifs avons souffert en ce temps là, nous n`avions pas pour autant le monopole de la souffrance.
Heureusement tout s`est bien passé pour le jeune Elie Pressmann qui avait trouvé un refuge sûr et comme une deuxième famille auprès d`Antoine et de Berthe Besson, ici à Montmélian Il me plaît de relever à ce propos les liens d`amitié durable entre entre Elie et Dora Pressmann et les descendants de ce couple. Cette amitié entre sauveteurs et personnes sauvées c`est une constante, c`est quelque chose de réconfortant, je l`ai souvent constaté .
Que le mérite de votre grand-père, Monsieur Postel, soit aujourd`hui publiquement reconnu par son élévation au titre de Juste parmi les Nations, n`est que justice. Je m`en réjouis personnellement. -
La médaille de Juste ,gravée au nom d`Antoine BESSON, que je vais vous remettre, est la marque de la reconnaissance du peuple juif exprimée par le mémorial YAD VASHEM à Jérusalem en Israël . Ce mémorial est dédié au souvenir des six millions de victimes juives de la barbarie nazie, dont hélas un million cinq cent mille enfants. C`est un lieu de pèlerinage et un centre d`études de la Shoah. C`est aussi un monument dédié aux héros de la résistance que les juifs ont opposée à la folie exterminatrice de leurs ennemis.
Le nom Yad Vashem est tiré de la Bible, du livre d`Isaïe qui nous est commun, à nous, juifs et chrétiens. Ou il est dit : "je leur ferai un. monument, Yad, et un nom, Va-shem, qui ne seront point effacés"
Dès l` édification du mémorial par décision de la Knesseth, le parlement d`Israël, il avait été prévu d`y honorer nos sauveteurs. Ce projet prit corps au lendemain du procès à Jérusalem d`Adolf Eichmann, l`organisateur en chef du génocide. Aujourd`hui, plus que de poursuivre ceux qui nous ont fait tant de mal, il nous importe d`exprimer notre gratitude envers tous ceux et celles qui, au temps de notre détresse , nous ont tendu une main secourable et nous ont aidés à survivre dans la tourmente, en courant eux-mêmes de grands risques.
Grâce aux Justes de notre pays les trois quarts des juifs pourchassés en France sous l`occupation, furent sauvés. Ces Justes, hommes et femmes, ont agi avec courage et abnégation sans rien demander en échange. Tantôt par conviction religieuse, tantôt dans un esprit parfaitement laïque de solidarité humaine. C`était le cas d`Antoine Besson.
Il a fallu longtemps pour qu`on reconnaisse à ces sauveteurs de vies humaines la qualité de vèritables résistants. Aujourd`hui c`est fait, la Nation leur a rendu officiellement hommage , il y a deux ans lors d`une belle cérémonie au Panthéon. Et je fais miennes ces paroles de Jacques Chirac, alors encore Président de la République : " Vous êtes, vous les Justes, la fierté et l`honneur de la France."
C`est à présent un honneur pour moi, et un plaisir, cher Monsieur Postel, de rendre hommage à la mémoire de votre grand-père en vous remettant , par délégation de l`Ambassadeur d`Israël en France et au nom de Yad Vashem, la médaille des Justes et le Diplôme d`honneur qui l`accompagne.
Sur cette médaille, présentée dans son écrin en bois d`olivier, est gravée cette maxime de nos écritures : "Qui sauve une vie sauve l`univers tout entier ". Car en effet, sauver un être humain, c'est préserver toute sa descendance.
Herbert Herz
Première photo: photo d'Antoine Besson, de la médaille des Justes et du diplôme d'honneur
Deuxième photo: photo d'Elie Pressmann enfant
Troisième photo: (de gauche à droite) Herbert Herz, Dora et Elie Pressmann, les deux témoins.
Quatrième photo: discours de Herbert Herz
Cinquième photo: Herbert Herz,délégué de Yad Vashem, remet la Médaille de Juste parmi les Nations au nom d'Antoine Besson à son petit-fils Patrick Postel.
(cliquer sur les photos pour les agrandir)
00:20 Publié dans Médaille des Justes parmi les Nations | Tags : antoine besson, médaille des justes, yad vashem, herbert herz, elie pressmann | Lien permanent | Commentaires (5)